lundi 7 mars 2011

Les fortifications Vauban en Bretagne 2/2

"Le fort de Hoedic"

Suite aux travaux d'agrandissements de la Citadelle du Palais à Belle-Île en 1683, Vauban souhaite renforcer la défense de l'île à son sud-est, en édifiant un fort, sur l'île voisine de Hoedic en 1693. Les flottes anglaises et espagnoles convoitent les richesses naturelles du site et occupent régulièrement les lieux. Véritable batterie militaire avec son architecture circulaire, le fort de Hoedic occupe l'extrémité nord-est de l'île. Il résiste un peu plus de 50 ans aux multiples attaques anglaises et s'effondre en 1746. Il sera reconstruit en 1758 puis laissé à l'abandon l'année suivante suite à la défaite navale française contre la Royal Navy lors de la Bataille des Cardinaux.

Redoutant de nouvelles attaques, les autorités militaires y reconstruisent un nouveau fort au XIXe siècle. Fait étonnant, celui-ci n'a jamais été armé, ni occupé militairement; en revanche ses pierres ont servi à construire notamment, le phare des Cardinaux. Le fort abrite en 1881, la première école laïque de l'île puis se transforme en usine de fabrication d'iode avant d'être oublié et réhabilité par le Conservatoire du littoral en 1979. Il reste donc très peu de traces du fort d'origine qui est désormais enfouit sous les dunes.


"Le Fort de Bertheaume"

Construit sur une ancienne fortification médiévale du XVe siècle, le Fort de Bertheaume se dresse fièrement du haut de ses 38 mètres sur un îlot situé en face de Plougonvelin à la pointe finistérienne. Conçu par Vauban en 1689, cette fortfication assure la défense de la rade de Brest avec son mur d'enceinte, sa batterie basse et ses poudrières, dont l'une se situe à 13 mètres sous terre. Situé en face de Camaret, il prouve son utilité en 1694 lors d'une attaque anglaise. Accessible à pied uniquement à marée basse, une simple nacelle transporte les hommes avant qu'une première passerelle ne soit construite en 1835 et le relie à Plougonvelin.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands arme le fort en canons et en mitrailleuses et s'y installent dès 1940 jusqu'en septembre 1944 où ils sont lourdement bombardés par les Alliés. Laissé à l'abandon, le fort est propriété du Ministère de la Défense jusqu'en 1990. La commune de Plougonvelin s'en porte acquisitrice et entreprend de vastes chantiers de restauration et de réhabilitation. La commune l'ouvre au public et y organise des expositions, des visites, des spectacles vivants et des spectacles de sons et lumières qui visent à valoriser la majesté du fort.