dimanche 6 mars 2011

Les fortifications Vauban en Bretagne 1/2

Quel est le point commun entre Camaret, Morlaix, Concarneau, Saint Malo et Brest? La marque de Vauban bien sûr, qui face aux attaques britanniques a révolutionné l'architecture militaire et a semé sur notre littoral de multiples fortifications défensives. Il conçoit entre 1667 et 1707, "la ceinture de fer" qui vise à protéger la France des attaques ennemies. Ce fameux pré-carré royal qui vise à améliorer les fortifications de plus de 300 villes et à créer 37 nouvelles forteresses et ports fortifiés.

Sébastien Le Prestre, dit le marquis de Vauban, s'intéresse tardivement à la Bretagne, compte tenu de sa proximité directe avec l'Angleterre; il inspecte une première fois Belle-Île en 1683; deux ans plus tard il visite Brest et sa rade, Ouessant, les Îles d'Houat et de Hoëdic. En 1689, il retourne à Belle-Île et se rend à Saint-Malo et dans la baie de Morlaix. En 1694, il visite à nouveau Saint-Malo, la côte nord et la rade de Brest. En 1699, l'ensemble du littoral breton est doté de citadelles, de Brest à Saint-Malo.


Petites rétrospectives sur 4 fortifications majeures:

"La Tour dorée de Camaret"

Une des plus célèbres constructions Vauban en Bretagne est sans nul doute celle de Camaret-sur-Mer à la pointe Finistère. Tour réalisée à base de briques pilées pour garantir son étanchéité, elle est appelée "la Tour dorée" par son créateur et assure la défense de la rade de Brest. Haute de 18 mètres, elle abrite un magasin à poudre, des logements pour la garnison et un observatoire. En 1694, elle fait preuve d'efficacité en contrant notamment, une attaque anglo-hollandaise. Elle accède ensuite à sa postérité en obtenant de Louix XIV sa devise de "gardienne du littoral armoricain". Elle est inscrite au Patrimine mondial de l'UNESCO depuis 2008.

"Le fort de la Conchée"

Autre fierté de Vauban , le fort de la Conchée, dressé fièrement au large de Saint Malo, il symbolise son génie dans l'art de la fortification en pleine mer. A la portée des attaques britanniques, la cité corsaire restaure ses remparts en 1689 et se dote de 4 forts en  mer: le Fort Royal (appelé le Fort National aujourd'hui), le fort du Petit Bey, le Fort Harbour et le Fort de la Conchée. On attribue leurs réalisations à l'ingénieur militaire Siméon Garangeau. Celui qui était désigné par Vauban comme "la réalisation la plus solide de toute la chrétienneté" est gravement endommagé en 1944 puis restauré depuis 1989. Il est toujours fermé au public aujourd'hui.

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